Sommaire
- Règles
douloureuses (dysménorrhée)
- Symptômes,
les personnes à risque et les facteurs de risque
- Prévention
de la dysménorrhée
- Traitements
médicaux et approches complémentaires
- L’opinion
de notre médecin
- En
traitement
- Sites
d’intérêt
- Références
Huile de poisson, huile de krill,
Pycnogenol®, magnésium, stimulation électrique transcutanée (TENS)
Achillée millefeuille, actée à grappes noires
Fenouil, saule blanc, aneth, camomille
allemande, souci
Manipulations de la colonne vertébrale
(chiropratique, ostéopathie, physiothérapie)
Acupuncture.
En 2011, une méta-analyse regroupant
6 essais cliniques concluait que l’acupuncture soulage la douleur plus
efficacement que ne le font un placebo,
des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des herbes chinoises20. Les auteurs
restent toutefois prudents dans leur conclusion et estiment que plus d’études
seront nécessaires pour statuer sur l’efficacité de cette approche. Les
National Institutes of Health (NIH) des États-Unis11 ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé12 (OMS)
reconnaissent qu’il existe certaines preuves de l’efficacité de l’acupuncture à
soulager les douleurs menstruelles.
Vitamine E.
Deux essais à double insu avec placebo ont été menés auprès de
378 adolescentes souffrant de douleurs menstruelles. La prise de
500 UI de vitamine E23 ou de 200 UI32 par jour
pendant 5 jours (en commençant 2 jours avant les menstruations) a
réduit leurs symptômes. Au cours d’un essai croisé plus récent, 400 UI
administrées de la même façon ont réduit les symptômes des femmes souffrant de
migraines menstruelles33. Au cours de ces 3 essais menés
par la même équipe de chercheurs, la vitamine E a été prise
durant 2 à 4 cycles.
Huile de
poisson. Une étude épidémiologique menée au Danemark auprès de
181 femmes indique qu’il existe un lien entre un faible apport en acides
gras oméga-3 et les douleurs menstruelles30. Les auteurs d’un
essai mené auprès de 42 adolescentes ont constaté que les huiles de
poisson (1,8 g d’AEP/ADH) ou un régime alimentaire riche en oméga-3
pouvaient soulager la douleur qui accompagne la dysménorrhée15. Même constat au
cours d’un essai avec placebo où les participantes ont consommé 5 g
d’huiles de poisson par jour4. L’effet bénéfique
des oméga-3 pourrait être attribuable à leur action anti-inflammatoire31.
Huile de
krill. Le krill, un crustacé ayant l’apparence d’une petite crevette, est
une autre source d’oméga-3. Au cours d’un essai à double insu mené
auprès de 70 femmes, on a comparé les effets d’huiles de poisson à ceux de
l’huile de krill sur les douleurs menstruelles et les symptômes du
syndrome prémenstruel17. Les résultats indiquent que l’huile de krill a contribué à
soulager les symptômes de la dysménorrhée de même que les manifestations
émotionnelles associées au syndrome prémenstruel de façon plus efficace que les
huiles de poisson. Le régime alimentaire des participantes était contrôlé. Pour
certaines femmes, ce régime peut à lui seul avoir eu un effet positif sur les
symptômes.
Pycnogenol®.
Lors d’un essai avec placebo effectué auprès de 116 femmes, la prise de 60 mg
par jour de Pycnogenol - de l’écorce de pin maritime - durant
2 cycles a réduit le recours aux analgésiques chez les femmes dont les
douleurs étaient les plus fortes38. Une étude
antérieure, sans placebo, indiquait en outre que la prise de 30 mg par jour
de Pycnogenol® durant 3 cycles menstruels peut réduire les douleurs
abdominales associées aux menstruations37.
Magnésium.
En favorisant la relaxation musculaire et notamment du muscle utérin, la prise
de suppléments de magnésium pourrait aider à diminuer les symptômes de
la dysménorrhée. Pour le moment, seulement 2 études
contrôlées - portant sur un total de 82 femmes souffrant de
dysménorrhée – en ont fait la démonstration21,22. Dans l’une de ces
études, le magnésium a été administré 1 jour avant l’arrivée des règles et
durant les 2 premiers jours des règles. Les données sont actuellement
insuffisantes pour indiquer un dosage thérapeutique.
Stimulation
électrique transcutanée (TENS). La stimulation électrique transcutanée ou
TENS (pour Transcutaneous electrical nerve stimulation) consiste à
appliquer des impulsions électriques par l’intermédiaire d’électrodes posées
sur la peau. Ces électrodes peuvent être localisées sur le trajet du nerf de
la zone douloureuse, au pourtour de la zone douloureuse ou encore
sur les points d’acupuncture traditionnellement utilisés en médecine chinoise.
Jusqu’à présent, les résultats des études se sont avérés contradictoires13. Il se pourrait que
la neurostimulation transcutanée agisse seulement à court terme sur les douleurs
ressenties lors des menstruations28,29.
Achillée
millefeuille (Achillea millefolium). La Commission E reconnaît l’usage de l’achillée millefeuille
en cas de douleurs menstruelles. Des essais in vitro et
sur des animaux ont confirmé que plusieurs des composés de l’achillée
millefeuille ont des propriétés antispasmodiques.
Dosage
Utiliser les parties aériennes de la plante par voie interne ou sous forme de
bain de siège. Consulter notre fiche Achillée millefeuille.
Actée à
grappes noires (Actea racemosa). La Commission E approuve
l’usage de l’actée à grappes noires pour le traitement de la dysménorrhée.
Notez cependant que la majorité des études effectuées sur cette plante concerne
l’usage de celle-ci pour le traitement des symptômes de la ménopause.
Dosage
Voir la fiche Actée à grappes noires.
Fenouil (Foeniculum
vulgare). Le fenouil était traditionnellement utilisé pour soigner la dysménorrhée.
Il semble que la plante exercerait une certaine action de type oestrogénique24.
Dosage
Voir la fiche Fenouil.
Saule blanc (Salix alba).
La principale substance active de l’écorce de saule, la salicine,
qui dans l’organisme se transforme en acide salicylique (composant de
l’aspirine), a des propriétés analgésiques bien connues. Les extraits d’écorce
de saule blanc agissent moins rapidement et de façon moins prononcée que
l’aspirine mais ses effets indésirables seraient négligeables39.
Dosage
Voir notre fiche Saule blanc.
Manipulations spinales. Les manipulations à la
colonne vertébrale - notamment dans les régions cervicale, dorsale et
lombaire, pour délier les blocages musculosquelettiques - sont
habituellement prodiguées dans le cadre d’interventions en chiropratique, en
ostéopathie et en physiothérapie. Les manipulations spinales aideraient à
soulager la dysménorrhée chez certaines femmes, selon les praticiens de ces
approches. Jusqu’à maintenant, les études cliniques ont permis d’observer que
ces interventions offrent un certain soulagement mais pas plus
qu’un traitement placebo (des manipulations « inexactes »). Une
méta-analyse parue en 2006 concluait que les données scientifiques ne sont
pas probantes, en soulignant néanmoins que ce type de traitement est
sécuritaire26.
Quelques remèdes traditionnels contre les douleurs menstruelles :
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