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MÉDECINE
·
GYNECO
SOMMAIRE
1.
Introduction
2.
L'arrêt
des règles est forcément signe de grossesse
4.
Il est
possible de décaler les règles
5.
L'aspirine
permet de soulager les règles douloureuses
6.
Les
rapports sexuels sont déconseillés quand on a ses règles
8.
Les
règles peuvent rendre irritable
9.
Du sport
intensif peut stopper les règles
10.
La cup
peut convenir à tout le monde
Symbole
même de la féminité, les règles rythment la vie des femmes, de la puberté
jusqu’à la ménopause. Mais êtes-vous vraiment calée sur le sujet ? Savez-vous
vraiment tout sur les règles ?
Dès qu'on parle règles, des préjugés vieux comme le monde refont surface. Et à cause d'eux, mois après mois, des femmes se privent de solutions qui pourraient les aider à mieux vivre cette période. On fait le point sur les idées reçues avec le Dr Brigitte Letombe, gynécologue médicale, praticien hospitalier au CHRU Jeanne de Flandre à Lille, et membre du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).
Les solutions naturelles
pour soulager les règles douloureuses
A lire aussi :
- Ce que les règles peuvent dire de votre santé
- Les douleurs des règles aussi fortes qu'un infarctus
- Prescrire du cannabis contre les règles douloureuses ?
L'arrêt des règles est forcément signe de grossesse
Faux
L’arrêt des règles peut effectivement être le
symptôme d’une grossesse mais pas seulement. Un choc psychologique, un problème
d’anorexie, l’arrêt de la pilule ou encore certains médicaments peuvent en
effet entraîner une aménorrhée.
Après 45 ans, cela peut aussi être un signe de ménopause.
A lire aussi : Règles : comment faire quand elles sont trop abondantes ?
C'est normal d'avoir mal
Vrai
Il est naturel d'avoir mal au ventre le premier jour de ses règles :
les contractions destinées à décoller la
muqueuse utérine, qui s'était épaissie en prévision d'une éventuelle grossesse
et dont l'évacuation va constituer le flux menstruel, expliquent la gêne
ressentie. Ces douleurs sont considérées comme physiologiques.
Mais souffrir pendant plusieurs jours de
violents spasmes qui irradient dans tout le bassin, les cuisses et le dos, cela
n'a rien de normal. Il n'y a aucune raison de considérer ces
dysménorrhées comme une fatalité.
A lire aussi : La pollution perturbe les cycles menstruels
Il est possible de décaler les règles
Vrai
Si c'est de manière très ponctuelle, rien
n'empêche de décaler la date de survenue de ses règles. Il est plutôt conseillé
de l'avancer pour ne pas prolonger la sensation d'inconfort du syndrome
prémenstruel. Avec une pilule monophasique (comprimés tous
de la même couleur donc identiques), il suffit de s'arrêter quelques jours
avant la fin de la plaquette et de réattaquer une nouvelle plaquette une
semaine après l'arrêt.
On peut également enchaîner deux plaquettes sans
marquer de pause. Avec une pilule triphasique, c'est un peu plus complexe, il
vaut mieux demander conseil à son pharmacien ou à son médecin pour ne pas faire
d'erreur.
A lire aussi : Syndrome prémenstruel : l'homéopathie pour soulager les
douleurs
L'aspirine permet de soulager les règles douloureuses
Faux
Si vous souffrez de maux de ventre lorsque vous
avez vos règles, il vaut mieux éviter l’aspirine qui fluidifie le sang et rend
les règles plus abondantes. Pour soulager les douleurs physiologiques des
règles, prenez des antalgiques type paracétamol et
d'antispasmodiques type Spasfon®,
associée à l'application d'une bouillotte sur le ventre, soulage les douleurs
physiologiques des règles.
Quand cela ne suffit pas, il faut passer aux
anti-inflammatoires, en respectant bien les conseils du pharmacien concernant
leur posologie et leurs contre-indications. Mais surtout, il faut en parler au
généraliste ou au gynéco. Car d'autres solutions existent : traiter une endométriose ou
un fibrome passés inaperçus, adopter une contraception hormonale (pilule,
anneau, implant, stérilet
hormonal) qui, en permettant souvent de faire disparaître
les règles, supprime donc les douleurs…
A lire aussi : Comment
choisir sa bouillotte
Les rapports sexuels sont déconseillés quand on a ses règles
Faux
Aucune règle médicale n'interdit de faire l'amour
quand on a ses règles. À chaque couple d'écouter ses envies. En gardant
toutefois à l'esprit que le risque d'attraper une infection
sexuellement transmissible est plus élevé pendant ces
quelques jours. À noter : une entreprise américaine, The Flex Company,
commercialise depuis peu un dispositif intra-vaginal ressemblant à un disque
absorbant et permettant de faire l'amour sans être gênés par l'écoulement de
sang. Mais pour l'heure, le Flex n'est
disponible qu'aux États-Unis et au Royaume-Uni.
A lire aussi : Que faire quand la pénétration est douloureuse ?
Les tampons sont dangereux
Faux
Ce qui est dangereux, c'est d'utiliser
un tampon sans respecter les règles d'hygiène de
sécurité :
- Se laver les mains au
savon avant de l'insérer ou de le retirer.
- Changer de tampon toutes
les 4 à 8 heures.
- Eviter d'en porter la
nuit.
- Ne pas en mettre en dehors
des règles pour absorber des pertes vaginales.
Ces précautions limitent grandement le SCT
(risque de syndrome de choc toxique). Cette
infection, rare mais grave, touche principalement les jeunes femmes. Elle a
beaucoup fait parler d'elle ces derniers mois, car plusieurs cas ont été
recensés à peu d'intervalle. Il faut cependant rappeler que la toxine en
cause ne provient pas du tampon lui-même mais
d'un staphylocoque doré, une bactérie dont serait porteuse environ une femme
sur 200. Et dont on peut limiter la virulence en utilisant correctement les
tampons.
A lire aussi : Insolite : un tampon connecté pour dépister des maladies
Les règles peuvent rendre irritable
Vrai
Il est fréquent que les règles s’accompagnent
d’un changement d’humeur… et rendent légèrement de mauvais poil. Il s’agit
du syndrome
prémenstruelqui s’accompagne parfois de douleurs au ventre,
de sensations de tensions dans les seins, etc… N’hésitez pas à en parler avec
votre gynécologue qui saura vous conseiller.
A lire aussi :Mes aliments anti syndrome prémenstruel.
Du sport intensif peut stopper les règles
Vrai
Le taux d'œstrogènes dans l'organisme est
directement lié à la masse graisseuse. Si celle-ci diminue de manière très
significative sous l'effet d'importantes dépenses énergétiques, conjuguées à un
éventuel régime alimentaire, ce taux peut devenir particulièrement bas. Au
point de provoquer des
règles irrégulières, voire d'entraîner leur disparition.
Cette absence de règles (aménorrhée) n'est toutefois pas irréversible et ne
remet pas en cause la fertilité.
A lire aussi : Pourquoi je n'ai plus mes règles ?
La cup peut convenir à tout le monde
Vrai
Protection hygiénique intravaginale très en
vogue, la cup
menstruelle est disponible en plusieurs tailles et
peut donc s'adapter à tous les types de flux, même quand ils sont abondants. Si
elle est économique et écologique, puisque réutilisable, son utilisation
nécessite toutefois d'être pointilleuse niveau hygiène, sous peine de risquer
une infection vaginale ou un choc toxique.
Avant chaque période de règles, il faut prendre
soin de stériliser
sa cup. À chaque retrait pour la vider, il faut la laver à
l'eau. Et, comme pour les tampons, il faut éviter de porter la même cup
plusieurs heures d'affilée. Les porteuses de stérilet doivent, en outre,
veiller à ne pas provoquer d'effet ventouse pouvant déplacer leur dispositif
intra-utérin.
A lire aussi :Règles : ce que les femmes
Règles douloureuses
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